Dans un contexte où le commerce transfrontalier rencontre des entraves avec des violences exercées sur les femmes ou sur les candidats aux mouvements migratoires, l’enjeu est de renforcer les capacités de la société civile sur l’intégration du genre (femmes, hommes, jeunes et personnes vulnérables qui sont des victimes collatérales des conflits) dans les prises de décision et les partenariats. « Il est question de les capaciter en vue d’amplifier la sensibilisation à plusieurs niveaux : les acteurs, les jeunes qu’on peut enrôler, les décideurs pour collaborer avec la société civile qui fait le travail de terrain, les partenaires qui doivent prendre en compte la planification des actions à mener », explique Mme Nlate.
Au moment où l’Afrique centrale est en proie aux crises, aux conflits, aux attaques terroristes et aux mouvements sécessionnistes avec des foyers de tensions au Tchad, au Cameroun, en RDC, au Burundi et au Rwanda, il est davantage question de capaciter la société civile afin qu’elle puisse sensibiliser, donner l’alerte rapide ou précoce pour prévenir ces conflits. Et aussi leur donner les instruments/outils pour intégrer le genre dans le système d’alerte rapide. « Les jeunes ou les femmes sont victimes collatérales ou directes selon les cas. Il est question que la sensibilisation sur la prévention des conflits, notamment les formations sur les activités génératrices de revenus (AGR), puissent s’intensifier ainsi que la collaboration avec les dirigeants pour avoir des efforts concertés », soutient Jeanne Danielle Nlate.
L’évènement d’Addis-Abeba se tient dans un contexte où la prévention constitue une part importante des efforts entrepris par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’Homme pour protéger les droits de l’homme. Ces derniers sont centraux à la création de systèmes nationaux de protection, au renforcement de la résilience et à l’atténuation des pires conséquences des crises et des conflits sur les personnes les plus vulnéra